Histoire et Géographie
Le blog d’histoire-géographie de Jérôme Bouffand
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Correction étude de documents : journaux de la résistance
1ere
Article mis en ligne le 14 août 2018

par jbouffand

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Remarques : Ce corrigé correspond évidemment à une copie excellente. C’est le type de production vers quoi vous devez tendre, mais mes exigences lors des épreuves communes de la semaine prochaine seront évidemment moins élevées.Retour ligne automatique
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 qu’elles sont toujours expliquées par des connaissances

Bonne lecture !

Phrase d’introduction (facultative) :
Parmi les multiples actions de la Résistance, la publication de journaux clandestins revêt une importance particulière.

Présentation des documents :
Les deux documents sont des extraits de journaux clandestins publiés par la Résistance en Savoie et Haute-Savoie. Leurs auteurs sont anonymes. Cependant, on peut dire que La Montagne au moins est un journal des "Francs-Tireurs", c’est à dire des FTP (mouvement de résistance communiste). Le numéro de La Montagne date de mai 1943 tandis que celui d’Honneur et Patrie date d’octobre 1943. A cette date, la totalité de la France est désormais occupée par les Allemands et les Italiens, qui ont cependant maintenu en place le régime de Vichy du maréchal Pétain.

Les actions de la Résistance auprès de la population :
Les journaux de la Résistance ont pour premier but d’informer la population sur leurs "coups de mains réussis" et sur la "situation" générale du conflit qui "s’améliore progressivement au profit des Alliés". Sous l’Occupation, les médias (radio et presse) sont censurés par le régime de Vichy et par les Allemands. La population ne bénéficie pas d’une information fiable sur l’évolution de la guerre. Les journaux clandestins se livrent donc à une contre-propagande, annonçant par exemple que "les Etats-Unis viennent de sortir leur 100 000e avion en 15 mois" pour que la population conserve l’espoir d’une victoire finale des Alliés.
La presse clandestine de la Résistance a également pour objectif de dénoncer les "Collaborateurs" comme les "médecins Pierre G[...] et C[...]", "indicateurs de la Gestapo", c’est à dire la police politique allemande en charge de la lutte contre la Résistance. Elle dénonce également les "cafés restaurants tenus par des Collaborateurs" ou abritant des "mouchards de tous poils". Les Résistants risquent en effet à tout moment d’être dénoncé, arrêtés, torturés, puis exécutés ou déportés en camp de concentration. Au début de 1944, on a calculé qu’un individu entrant dans un réseau de résistance étant en moyenne capturé au bout de six mois.
Enfin, les journaux clandestins permettent de faire connaître à la population les "besoins" des maquisards : "souliers et vêtements". Vivant clandestinement dans des régions isolées, les maquisards ne peuvent en effet pas prendre le risque de se rendre en ville pour acheter ce qui leur manque.

Les actions de la Résistance contre le régime de Vichy
Le régime de Vichy est l’une des principales cibles de la Résistance. Les FTP annoncent avoir placé "un engin" explosif "dans le repaire des traîtres de la Milice". Créée en janvier 1943 par Vichy, cette force paramilitaire a pour objectif principal la lutte contre la Résistance.
Les journaux clandestins dénoncent également la politique de Vichy, en faisant allusion ici, par exemple, au "négrier Laval" qui vient de mettre en place le Service du Travail Obligatoire qui force les jeunes Français à partir travailler en Allemagne dans les usines de guerre.

Les actions de la Résistance contre l’occupant
Les actions les plus courantes visent un "transformateur", une "usine électrique qui alimente la fabrication de l’aluminium" servant "à la construction des avions" de l’armée allemande. Les Allemands exploitent en effet les ressources françaises pour alimenter leur économie de guerre. Pour affaiblir l’armée allemande et précipiter sa défaite, la Résistance cherche à empêcher la livraison de matières premières ou de pièces détachées servant à fabriquer du matériel de guerre.
Les actions peuvent aussi viser directement l’armée allemande, ses soldats ou ses transports. Par exemple, les FTP font dérailler en mai 1943 "un train sur la ligne où passent chaque jour des dizaines de trains pour l’Italie". Ce sont des trains militaires destinés aux troupes combattant les Alliés qui viennent de débarquer au sud de l’Italie.

Phrase de conclusion (facultative) :
Les activités de la Résistance ont donc été très variées : publication de journaux clandestins, sabotages, lutte directe contre les Occupants, mais aussi renseignements au profit des Alliés, assistance aux personnes pourchassées par les Allemands, etc. Un peu partout en France et en Europe occupée, les différents mouvements de Résistance ont facilité la défaite de l’Allemagne nazie.

Documents
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