Mumbai : modernité, inégalités
Mumbai, métropole d’un pays émergent
La fenêtre de l’Inde sur la mondialisation
Quelques infrastructures de transport :
– Le port Jawaharlal Nehru, premier port indien
– L’aéroport Chhatrapati-Shivaji (si, il y a bien deux "h" à Chhatrapati), deuxième aéroport indien
Un classement modeste dans les grandes métropoles mondiales :
Mumbai est au 34e rang
Mumbai constitue une fenêtre sur la mondialisation pour l’Inde en concentrant des infrastructures de transport de premier plan pour le pays. Cependant, la ville reste à un rang modeste à l’échelle mondiale.
La capitale économique de l’Inde
– Une bourse : le Bombay Stock Exchange
– Une firme : Tata
– Un pôle universitaire : University of Mumbai
– Le cinéma de Bollywood
Mumbai est un pôle industriel, financier et universitaire de premier plan en Inde.
Une métropole qui se transforme rapidement
Organisation spatiale et croissance démographique de Mumbai
– Un ordre de grandeur de la population de Mumbai et son évolution : 20 millions d’habitants (5 millions en 1961)
– L’importance du réseau ferroviaire dans l’organisation spatiale de la ville
Quelques quartiers :
– Le coeur économique : Nariman Point
– Un slum : Dharavi
– Une ville nouvelle : Navi Mumbai
– Un parc naturel en plein coeur de la ville : le parc national Sanjay Gandhi
La croissance démographiqe de Mumbai s’accompagne d’une extension rapide le long des principaux axes ferroviaires depuis le coeur de la métropole.
Aménager une métropole tentaculaire
– Un site contraignant : une péninsule et une baie
– Des infrastructures vétustes et saturées
– Un projet d’aménagement : Mumbai Vision
– Un nouveau quartier d’affaire : Bandra Kurla Complex
– La question du déplacement des slums
Mumbai doit faire face au défi de la construction d’infrastructures de transport modernes dans un site contraignant, à la nécessaire création de quartiers d’affaires d’envergure mondiale et à la résorption des slums qui entachent son image.
Des inégalités très larges et en perpétuel accroissement
Une métropole inégalitaire
– Les slums comme Dharavi concentrent la moitié de la population
– Antilia Tower : une tour privé pour une famille et ses 600 domestiques
Les contrastes de richesse, courants dans les grandes métropoles, sont exacerbés à Mumbai où les quartiers riches cotoient les slums.
Pauvreté et métropolisation
Les slums ne sont pas pour autant des espaces totalement en marge de la ville, ni exclus de la mondialisation. Dharavi est pleinement intégré aux dynamiques de la métropole (tri et retraitement des ordures, sous-traitance textile, etc.).
Le développement de la classe moyenne
Une partie de la population accède peu à peu aux standards de consommation occidentaux et s’agrège à la classe moyenne.
L’Asie du Sud et de l’Est : les défis de la population et de la croissance
Une croissance économique forte dans l’ensemble de l’Asie du Sud et de l’Est
Une croissance économique rapide...
La chronologie et les bénéficiaires de la croissance économique :
– Le Japon (à partir de 1950)
– Les Dragons (Corée du Sud, Taiwan, Hong-Kong, Singapour, à partir des années 1970)
– La Chine littorale (à partir des années 80)
– L’Inde et les Tigres (à partir des années 90).
Le développement en "vol d’oies sauvages"
Dans un premier temps, on développe des filières d’industrie lourde nécessitant beaucoup de main d’oeuvre peu qualifiée et peu d’investissements. Ensuite, on se tourne progressivement vers les hautes technologies et les services à mesure que progresse le niveau de formation de la main d’oeuvre. Les industries lourdes sont peu à peu délocalisées.
La croissance économique en Asie du Sud et de l’Est est depuis longtemps régulière et supérieure à la moyenne mondiale. Elle bénéficie surtout aux pays politiquement stables (démocraties mais aussi régimes autoritaires) et ayant développés des infrastructures de transport modernes.
...Qui masque des situations hétérogènes...
Différentes situations :
– Des pays développés peu à peu rattrapés : Japon et Dragons
– Un pays émergent devenu première puissance économique régionale et mondiale : la Chine
– Des pays en développement à la croissance rapide : Inde et Tigres
– Des pays en marge, comme les PMA (Népal, Birmanie, Bangladesh...)
Des poids très inégaux :
– Chine:50% du PIB régional
– Japon : 25%
– Inde : 10%
Bien que présentant globalement des taux de croissances élevés, les pays d’Asie du Sud et de l’Est sont en réalités dans des situations très hétérogènes.
...Et qui laisse persister des fragilités importantes
Beaucoup de poches de faible développement subsistent, y compris dans des pays connaissant une forte croissance, tandis que l’extraversion économique de ces pays les rend fragile face aux crises économiques mondiales.
L’enjeu représenté par le poids démographique
La région la plus peuplée de la planète
La population de quelques Etats :
– Chine : 1,3 milliards d’hab.
– Inde : 1,2 milliards
– Indonésie : 250 millions
– Bangladesh : 150 millions
– Japon : 130 millions
Des contrastes de peuplement :
– En Chine, entre le littoral et l’ouest du pays
– En Indonésie, entre Java et les îles de Bornéo ou de Papouasie
Un inégal dynamisme démographique :
– En général, la croissance démographique ralentit en Asie de l’Est
– La croissance démographique reste soutenue en Asie du Sud
En général, la population de l’Asie de l’Est et du Sud est très nombreuse (la moitié de la population mondiale) et très dense (quatre fois la densité mondiale). Cependant, ceci cache d’importantes disparités.
Des déséquilibres majeurs dûs à une évolution démographique originale
– Les problèmes de sex-ratio causés par la préférence pour les garçons
– Le vieillissement accéléré des pays d’Asie de l’Est
Les mutations de la population confrontent les pays d’Asie et du Sud à des défis démographiques sans prédécent.
L’enjeu du passage de la croissance au développement
La lutte contre les inégalités : un succès relatif
– Dans les pays en développement d’Asie du Sud et de l’Est, de 10 à 20% de la population est sous-alimentée
– 70% des personnes sous-alimentées dans le monde vivent en Asie du Sud et de l’Est
Si les pays d’Asie du Sud et de l’Est ont réussi à réduire fortement les problèmes de sous-alimentation, ils n’ont cependant pas réussi à les supprimer. De façon générale, les inégalités économiques et sociales restent particulièrement fortes.
L’accroissement de la vulnérabilité des territoires
L’urbanisation qui accompagne le développement économique accroît la fragilité de ces pays face aux aléas (typhons, cyclones, séismes, volcanisme, inondations...).Le développement économique accroît également la pollution, avec des conséquences sanitaires et environnementales majeures.
Le développement économique accroît les tensions autour des ressources
Les tensions entre les pays d’Asie du Sud et de l’Est sont importantes pour le contrôle des ressources (eau, énergie). Le land grabbing se développe pour assurer l’approvisionnement des principaux pays de la région en produits agricoles.
Japon-Chine : concurrences régionales, ambitions mondiales
Concurrences régionales
Rivalité et interdépendance économiques
La Chine et le Japon sont les deux plus grandes puissances économiques asiatiques. La Chine concurrence de plus en plus le Japon (hautes technologies, recherche scientifique, IDE,...). Cependant, ces deux pays ont tissé des liens économiques qui les rendent de plus en plus interdépendants.
Rivalités et tensions géopolitiques
Les relations politiques sino-japonaises ont longtemps été empreintes de rivalité et de méfiance. Aujourd’hui, malgré la signature d’un "traité de paix et d’amitié" en 1978, les deux pays sont en conflit larvé à propos de l’archipel des Senkaku.
Ambitions mondiales
Deux puissances économiques incontournables à l’échelle mondiale
Respectivement deuxième et quatrième puissance économique mondiale, La Chine et le Japon étendent leur influence économique à l’échelle de la planète.
Des puissances culturelles inégalement affirmées
Seule la Chine mène une politique volontariste de développement de son softpower à l’échelle mondiale (instituts Confucius).
Une rivalité diplomatique à l’échelle mondiale
Bien que le Japon soit sorti de la réserve diplomatique qu’il s’était imposé après la Deuxième guerre mondiale, il reste une puissance politique secondaire dans le monde. Sa montée en puissance diplomatique est contrecarrée par la Chine qui s’oppose avec constance à sa demande d’un siège de membre permanent du conseil de sécurité de l’ONU