En moins d’un siècle, les Grandes Découvertes bouleversent l’horizon géographique, politique, économique et culturel des Européens
Les Amériques, d’obstacle sur la route des Indes à terres de conquêtes
Espagnols et Portugais se partagent le monde
Négocié sous l’égide du pape Alexandre VI, le traité de Tordesillas partage le monde en deux zones d’exploration entre Espagnols et Portugais qui cherchent à atteindre l’Asie par la voie maritime. Pendant plus de vingt ans, les Espagnols cherchent à contourner le continent américain qui fait figure d’obstacle sur la route de l’Asie.
Coloniser le continent américain
Les expéditions de Cortes, puis de Pizarro, révèlent la richesse du continent américain. Portugais et Espagnols en font la conquête pour en exploiter les richesses. Les Espagnols découvrent des civilisations avancées (Aztèques et Incas). Un problème moral se pose pour les Européens : peut-on conquérir et réduire en esclavage ces populations ?
« L’échange colombien »
Entre l’Ancien et le Nouveau Monde, l’Atlantique voit passer de nouveaux produits, des hommes, des idées et des religions. Mais les virus européens amenés par les Conquistadores déciment les populations amérindiennes qui ne sont pas immunisées contre eux.
Les Européens mettent en place une exploitation du Nouveau Monde
La mise en place d’une économie sucrière
Le sucre est l’un des principaux épices consommés par les Européens au XVIe siècle. Culture commerciale, destinée à être exportée vers l’Europe, elle nécessite d’énormes investissements (moulins, pressoirs, fours,...) et une importante main d’œuvre, très souvent des esclaves africains. La culture du sucre dans le Nouveau Monde est à l’origine du commerce triangulaire.
L’or et l’argent, des Amériques à l’Europe
Les Espagnols exploitent les mines des Andes en utilisant la main d’oeuvre amérindienne (travail forcé). La plus grande partie de l’or et de l’argent exploité est transféré en Espagne et regroupé à la Casa de Contratacion de Séville. L’afflux d’or et d’argent américain enrichit considérablement l’Espagne mais cause une grave inflation en Europe.
Une partie de l’argent du Pérou espagnol traverse le Pacifique pour financer les échanges commerciaux avec l’empire chinois (« galion de Manille »).