Histoire et Géographie
Le blog d’histoire-géographie de Jérôme Bouffand
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La Méditerranée antique : les empreintes grecques et romaines
Article mis en ligne le 17 septembre 2019
dernière modification le 23 septembre 2019

par jbouffand

L’héritage grec du monde méditerranéen

Repères chronologiques :
 VIIIe-VIe siècle av. J.C. : colonisation grecque
 490-480 av. J.C. : guerres médiques (batailles de Marathon et de Salamine)
 495-429 av. J.C. : Périclès
 477-404 av J.C. : Ligue de Délos
 431-404 av. J.C. : Guerre du Péloponnèse


Cliquez ici pour voir la carte et son commentaire sur le site de la revue L’Histoire

Culture générale pour comprendre le cours (voir manuel pp 40 et 44) :

 Maîtriser les caractéristiques du monde au Ve siècle av. J.C. :

  • Un monde grec étendu à l’ensemble du bassin méditerranéen par la colonisation
  • Un monde divisé en plusieurs centaines de cités, dont les plus grandes sont en compétition pour dominer les autres (Athènes, Sparte, Thèbes,...)

 Connaître dans les grandes lignes le fonctionnement de la démocratie athénienne :

  • Les principales institutions de la démocratie athénienne (Boulè, Héliée, Ecclésia, magistrats)
  • Une démocratie directe réservée à une minorité de la population : les citoyens
  • Les droits et les devoirs des citoyens
Connaître les héritages principaux de l’Antiquité grecque aujourd’hui :
 Les héritages géographiques (fondation de nombreuses villes qui existent encore : Marseille, Naples, Syracuse,...)
 Les héritages politiques : invention de l’idée démocratique, de la notion de citoyen
 Les héritages culturels : artistes (Phidias), philosophes (Socrate, Platon,...), mathématiciens (Pythagore, Thalès), écrivains (Hérodote, Thucydide, Euripide, Sophocle,...)

Être capable d’expliquer qui est Périclès et pourquoi il est encore considéré comme une figure importante de l’histoire grecque
 Les qualités de Périclès d’après les auteurs antiques
 La transformation d’Athènes à l’époque de Périclès (travaux sur l’Acropole)
 La politique de Périclès lui assure le soutien des citoyens les plus pauvres

Aujourd’hui, la figure de Périclès est considérée comme positive car il est une incarnation de l’idéal démocratique. Mais au XVIIe siècle, par exemple, c’est le roi de Sparte Léonidas qui était considéré comme la plus importante figure de l’histoire grecque car la démocratie n’était pas bien vue à cette époque.

L’héritage romain du monde méditerranéen

Repères chronologiques :
 753 av. J.C. : fondation légendaire de Rome
 509 av. J.C. : instauration de la République romaine
 88 av. J.C. : début d’un cycle de guerres civiles entre imperatores
 27 av. J.C. : fin des guerres civiles, Octave reçoit le titre d’Auguste et crée un nouveau régime politique (Principat).
Culture générale pour comprendre le cours : (voir manuel pp 48 et 52)
 Connaître à peu près le fonctionnement des institutions romaines :
  • Une république à la fois aristocratique et oligarchique (où le pouvoir est entre les mains des nobles et riches)
  • Une puissance en expansion permanente (nombreuses conquêtes)
  • Les conquêtes permettent de diffuser la culture romaine (romanisation) mais entraînent également la diffusion de la culture grecque dans le monde romain
  • Les conquêtes déséquilibrent le système républicains (rivalités entre généraux devenus très riches et très puissants) et aboutissent à plusieurs guerres civiles

 Connaître les caractéristiques de l’empire romain sous le Principat :

  • Le maintient apparent des institutions républicaines (Sénat, magistrats,...)
  • Le pouvoir se concentre entre les mains du Princeps (Prince)
Connaître les principaux héritages de l’Antiquité romaine aujourd’hui :
 Héritages géographiques : de nombreuses villes dans le bassin méditerranéen sont des fondations romaines (Lyon, Strasbourg, Constance, Séville, Trèves,...)
 Héritages culturels (langues latines, traditions juridiques)
 Héritages politiques (notion de Res Publica, vocabulaire politique)

Le rôle joué par Auguste dans la naissance de l’empire :
 Fils adoptif de César, il hérite à la fois de sa fortune, de ses ambitions politiques, mais aussi d’un devoir de vengeance vis à vis des assassins de César
 Comme les autres Imperatores, il agrandit le territoire romain (conquête de l’Egypte)
 Il rétablit en apparence les institutions républicaines en 27 av. J.C., mais il reçoit du Sénat qui lui est dévoué des pouvoirs qui lui donnent une autorité supérieure à celle de tous les magistrats républicains
 Très conservateur sur le plan religieux, il innove cependant en faisant diviniser son père adoptif César. A sa mort, il est lui-même divinisé.

Les pouvoirs de l’empereur :
Pièce de monnaie romaine, 103 ap. J.C.

Sur cette pièce de monnaie sont énumérés le nom, les titres et les pouvoirs de l’empereur Trajan (53-117 ap. J.C.) :

Les pouvoirs de l’empereur sont les suivants :

 P[ontifici] M[aximo] : Grand Pontife (chef de la religion romaine)
 T[ribunicia] P[otestate] V : titulaire de la puissance tribunicienne pour la cinquième fois (renouvelée chaque année par le Sénat, elle donne à l’empereur une autorité supérieure à celle des magistrats)
 CO[n]S[uli] V : consul pour la cinquième fois (parfois l’empereur exerce une ancienne magistrature, le plus souvent en tant que consul ou censeur. Mais il n’en a pas besoin en réalité pour disposer d’un pouvoir supérieur)

Connaître les conséquences de la christianisation de l’empire et de sa division :
Repères chronologiques :
 284-305 : règne de Dioclétien, division de l’empire romain
 306-337 : règne de Constantin
 313 : édit de Constantin


 La division de l’empire romain :

  • A partir du règne de Dioclétien, l’empire est partagé entre plusieurs responsables pour mieux faire face aux menaces extérieures (invasions barbares, guerres contre l’empire parthe)
  • Cette division est l’une des racines des différences entre l’Europe occidentale et l’Europe orientale

 Le règne de Constantin :

  • L’empire est une dernière fois réunifié par Constantin
  • Il fonde une nouvelle capitale, Constantinople, la "Nouvelle Rome"
  • Il autorise le libre exercice de la religion chrétienne, favorisant la diffusion du christianisme dans l’empire.

Le christianisme deviendra la religion officielle de l’empire à la fin du IIIe siècle. Après l’effondrement de l’empire romain d’occident, le christianisme va assurer la transmission d’une partie de la culture romaine.